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Un peu de métacognition ? Quelques bases sur le cerveau et la cognition.

Aujourd’hui je vous propose de détailler quelques notions de base sur le cerveau pour comprendre nos fonctionnements internes. Elles vous permettront de mieux comprendre le contenu des autres articles.

Qu’est-ce que la cognition ?

La cognition ce sont tous vos processus mentaux. Le fait de mémoriser, de raisonner, de parler, d’apprendre, de prendre des décisions… ce sont des processus de cognition. On parlera de fonction de cognition ou cognitives. Les fonctions cognitives représentent tous les processus mentaux par lesquels on acquiert, traite, conserve, récupère et utilise l’information pour agir. Ces fonctions seront classées, selon les auteurs et selon leur importance, en fonctions exécutives (la mémoire de travail par exemple (Miyake et al. 2000)) ou en fonctions supérieures (par exemple, la flexibilité mentale (Diamond, 2013)).

Qu’est-ce que la métacognition ?

La métacognition a été définie par Flavel, psychologue américain, comme les connaissances d’un sujet de ses propres connaissances et de ses propres processus cognitifs (Flavel, 1976).
Le préfixe méta signifie « au-delà de », la métacognition c’est voir « au-delà » ou « au-dessus » de la cognition, c’est donc la cognition sur la cognition.
C’est-à-dire que, lorsque vous vous intéressez à la façon dont vous pensez ou comment vous vous comportez ou quels processus mentaux ou physiques vous mettez en place pour agir, que ce soit pour effectuer un raisonnement, un geste vous êtes en métacognition. Donc dans ce blog nous ferons beaucoup de métacognition !

Comment est organisé un cerveau ?

Le cerveau, que l’on appelle en réalité l’encéphale, est constitué de différentes parties, nous en distinguerons 3 principales :
les hémisphères cérébraux (droit et gauche) qui constitue le cerveau au sens strict appelé aussi cortex cérébral,
le tronc cérébral qui relie l’encéphale à la moelle épinière,
le cervelet à la base du cerveau sur le tronc cérébral.

Cerveau vue extérieure côté gauche

Le cortex ou le cerveau au sens strict du terme est lui même organisé en lobes, on en distingue 6 :
4 externes qui portent le nom des régions crâniennes (frontal, pariétal, occipital et temporal). Le lobe pré-frontal sous région du lobe frontal ou encore appelé cortex pré-frontal joue un rôle essentiel dans le raisonnement et la prise de décision par exemple.
2 internes dont le lobe limbique siège de la plupart de nos comportements de survie, lieu de régulation de notre physiologie (faim, soif, reproduction, thermorégulation…) mais aussi de la mémoire (hippocampe) et des émotions (amygdale).
Ces 2 régions, cortex pré-frontal et cortex limbique, joueront un rôle dans beaucoup de nos cognitions et de nos comportements, leur connaissance est essentielle à la métacognition.

Cerveau vue en coupe sagittale montrant les différents lobes

Les lobes seront ensuite divisés en aires cérébrales. En 1909, Brodmann en a défini 52. Chaque aire est constituées d’un même type cellule et assure des fonctions similaires. Nous pourrons retenir qu’il existe des aires par exemple du langage, des aires motrices, visuelle, olfactive…
Dernier point, le cerveau est constitué de cellules, dites cellules nerveuses ; ce sont elles qui assureront votre cognition mais aussi vos actions. Il existe deux grands types de cellules nerveuses: les neurones et les cellules gliales. Les premières assurent la transmission du message nerveux et les secondes assistent les premières dans leurs fonctions.
Nous ne détaillerons pas la diversité de ces cellules. Nous retiendrons uniquement l’organisation classique d’un neurone (ici un neurone moteur) qui est organisé avec un corps cellulaire lieu de toute sa biosynthèse et des prolongements cellulaires. Les prolongements cellulaires sont de deux types:
– courts : les dendrites qui reçoivent l’information venant des autres neurones,
– long : l’axone, qui transmet l’information nerveuse sous forme d’un message électrique à l’intérieur de la cellule puis d’un message chimique entre les neurones via les synapses. L’axone peut comporter une gaine de myéline qui est constituée par les cellules gliales et qui permet une plus grande rapidité de la transmission nerveuse.
Les neurones communiquent entre eux par des messagers chimiques (neuromédiateurs: sérotonine, dopamine, … etc.), grâce à leurs synapses situés au bout des prolongements cellulaires.

Neurone moteur, focus sur la synapse et sur la gaine de myéline

Ce court article nous permet de poser les éléments de base nécessaire pour la compréhension des futurs articles.

Bibliographie:
Diamond, A. (2013). Executive Functions. Annual Review of Psychology, 64(1), 135–168. https://doi.org/10.1146/annurev-psych-113011-143750
Flavell, J. H. (1976). Metacognitive aspects of problem solving. The Nature of Intelligence  Hillsdale, NJ: Erlbaum., 231–236.
Miyake, A., Friedman, N. P., Emerson, M. J., Witzki, A. H., Howerter, A., & Wager, T. D. (2000). The Unity and Diversity of Executive Functions and Their Contributions to Complex “Frontal Lobe” Tasks: A Latent Variable Analysis. Cognitive Psychology, 41(1), 49–100. https://doi.org/10.1006/cogp.1999.0734


Les images sont issues de pixabay et retravaillées par moi-même.

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1 commentaire

  1. Hyper intéressant 🧐 Hâte de lire tes prochains articles 😉 Longue vie à ton blog 🙏🏻

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