Après avoir compris la procrastination de manière simple du côté du cerveau et s’être ensuite défini comme type de procrastinateur (dans notre article à ce sujet), je vous propose des solutions pour limiter la procrastination.
Nous allons aborder deux stratégies : Se fixer des objectifs et gérer son temps.
Se fixer des objectifs clairs et atteignables !
1- Relativisez ! Ce qui engendre la procrastination ce n’est pas la tâche en elle-même mais l’idée que l’on se fait de la tâche : ennuyeuse, fastidieuse, fatigante… Bref déplaisante.
Il est donc normal de repousser cette tâche, nous ne procrastinons jamais devant une tâche qui nous enchante !
2– L’ampleur de la tâche : Souvent l’ampleur de la tâche nous panique, c’est plus une mauvaise appréciation entre la tâche à réaliser et notre capacité à le faire.
Alors fixons-nous des objectifs de réalisation de tâches plus simples, fractionnons nos tâches en sous-tâches, fixons-nous de petites échéances ( » je fais cette petite tâche en 10 minutes et après j’arrête ! « ). L’anxiété sera soulevée et chaque pas réalisé sera une avancée, nous nous sentirons plus en réussite.
3– Prendre une décision : Il suffit juste de commencer, c’est généralement la mise en route qui pose problème : JUST START IT ! Dites-vous « je commence et je fais cette tâche pendant 5 minutes et si ensuite j’en ai marre j’arrête ! » Et puis vous recommencez plus tard de la même façon. Ce mini engagement permet une mise en route efficace. Vous vous étonnerez à finalement faire plus de 5 minutes.
Vous pouvez aussi utiliser la technique du Pomodoro développée par Francesco Cirillo dans les années 80, qui consiste à se mettre sur une tâche 20 à 25 minutes puis à faire une pause de 5 à 10 minutes et de recommencer ce cycle. Cette technique est très efficace, vous pouvez l’adapter en trouvant le temps le plus approprié pour la tâche à effectuer et le temps de pause correspondant, à vous d’essayer !
4- Listez les tâches à faire et les étapes de ces tâches, cela clarifie vos intentions et donc simplifiera la vision que vous avez de la tâche.
5- Priorisez les actions : Faites les tâches les plus pénibles ou qui vous angoissent le plus en premier ou l’inverse, les plus plaisantes ou les plus simples en premier, à vous de choisir ! Cela vous encouragera.
6- Diminuer ses attentes : Si nous procrastinons c’est souvent que nous avons des attentes personnelles trop élevées et un jugement interne bien sévère par rapport à des critères que l’on s’est fixés (ou que l’on a intégrés). Diminuer vos attentes, soyez moins ambitieux !
7- La gratification : Se féliciter à chaque étape ou obtenir une gratification favorisera la mise en route du projet. Fixez-vous et accordez-vous des gratifications pour chaque tâche effectuée (« si j’ai fini cette tâche, je m’accorde ensuite une pause ou telle récompense ») et félicitez-vous lorsqu’elle est réalisée.
8- Se fixer des objectifs clairs… Avoir un WHY : On ne procrastine pas si la tâche à réaliser est associée à un objectif bien défini qui a de l’importance pour nous. Ces objectifs doivent être bien définis, je vous conseille la méthode SMART de Peter F. Drucker (1954) et conçue à l’origine pour le milieu de l’entreprise, qui permet de définir vos objectifs clairement. SMART signifiant : Spécifique (Spécific), Mesurable (Measurable), Atteignable (Achievable), Réalisable (Realistic) et Temporellement défini (Timely).
9- L’environnement de travail est important : Limitez les distractions (éteindre le téléphone, couper les notifications, le wifi, manger avant, mettre le chat dehors… ).
10- Varier les environnements de travail (chambre, bureau, bibliothèque, café… etc).
11- Travaillez avec d’autres pour vous motiver, vous fixer des objectifs de groupe (même en distanciel), cela motive : pensez à Studystream plateforme en ligne qui permet à des gens du monde entier de travailler en même temps.
12- Se connaitre : Déterminez vos périodes d’efficacité dans la journée, le temps de sommeil est aussi important, nous procrastinerons d’avantage si nous sommes fatigués ou si nous avons faim par exemple.
Gérer et planifier son temps.
1- Gérer le temps : Nous avons évoqué plus haut la technique du Pomodoro, qui est une gestion efficace du temps tout en se fixant des objectifs clairs.
De même la mise en route de 5 minutes, just start it ! Est aussi une gestion du temps et une fixation d’objectif en parallèle.
La matrice d’Eisenhower est aussi une façon de hiérarchiser les tâches en fonction de leur importance et de leur priorité, c’est aussi une technique qui mixe fixation d’objectifs et gestion du temps.
Dans cette matrice vous avez 4 cadrants classés en fonction verticalement de leur importance et horizontalement, de leur urgence. Cela nous donne :
Cadran 1 : Urgent / Important : Ce qui vous devez faire en urgence et où vous ne devez jamais être !
Cadran 2 : Pas urgent / Important : Là où vous devez planifier vos tâches ;
Cadran 3 : Urgent / Pas important : On vous demande une chose en urgence mais sans importance ;
Cadran 4 : Pas urgent / Pas important : la zone qui ne sert à rien pour votre réussite !
Ainsi les cadrans 3 et 4 sont à éviter pour votre efficacité et pour ne pas vous retrouvez dans le cadran 2, le pire ! Vous devez avoir planifié le cadran 2 qui est le plus important de tous.
2 – Planifiez votre temps :
– Sur l’année et sur les mois : Fixez sur un calendrier les dates importantes, les impératifs. Puis sur la semaine.
– Sur la semaine :
Faites une to do list, puis mettez en face le temps qui doit y être consacré. N’oubliez rien ! Dans votre planning hebdomadaire vous devez tout positionner et commencer même par placer ce qui vous détend (activités physiques, artistiques, relationnelles), pensez aussi au temps de repas et de sommeil. Aucune tâche, même ménagère, ne doit être mise de côté car elle vous prend du temps et aussi de l’énergie. Une fois cette liste complète réalisée, placez dans un semainier de votre choix (agenda papier, électronique ou autres), toutes ces tâches heure par heure. Réalisez cela chaque semaine par exemple le dimanche soir pour la semaine qui arrive.
Le fait de réaliser cette planification va vous permettre deux choses : De voir que finalement vous ne procrastinez pas tant que ça et de vous apaiser par le fait que chaque temps est organisé et qu’il ne sera plus à penser dans la semaine.
Enfin, une planification reste quelque chose de personnel (organisation et support) et doit répondre à votre personne et votre fonctionnement unique. Une bonne planification se fait en tenant compte de ses besoins, doit comporter tous les secteurs de votre vie et être réaliste. Une planification est une aide, pas une contrainte, elle doit rester souple et pas trop chargée, : Vous devez toujours prévoir l’existence d’imprévus (maladie, annulation de dernière minute, manque de motivation, changement de priorité… ) et ainsi pouvoir replacer ou bouger les blocs initiaux, d’où l’importance du support choisi (bonne visualisation du temps, facilité de changement sur le support…).
J’espère que tous ces petits conseils vous seront utiles, n’hésitez pas à me dire en commentaire ce qui a fonctionné pour vous. Car, bien évidement, il vous faut tester l’ensemble de ces conseils et voir ce qui marche pour vous, l’objectif étant toujours une meilleure connaissance de soi pour être plus efficace et donc moins procrastiner !
Bibliographie :
Cirillo, F. (2009). The pomodoro technique. Creative Commons.
Drucker, P. F. (1954). The practice of management. Harper & Row.
Images Pixabay, figures création personelle.
Personnellement, en début de semestre, j’avais du mal avec les listes et surtout en préparer pour les devoirs ou contrôles à venir,
mais plus le temps passe, plus je les trouve faciles a faire et l’importance pour moi d’en faire.